L’honneur Klingon attache une énorme importance aux liens familiaux, de sorte que les enfants grandissent au sein de familles soudées et aimantes. Cependant, l’éthique Guerrière fait parfois de l’enfance une période difficile pour les jeunes.

La culture Guerrière de l’Empire est une force considérable dans la vie de tous ses citoyens, du berceau au tombeau.

L’Ethique martiale reposant sur la puissance, l’honneur et le courage, n’est pas seulement un mode de vie que l’on acquiert, mais une manière d’être, inculquée dés leur naissance aux enfants.

Pour préparer ses rejetons à la rude beauté et à la gloire de la bataille, le sens de l’honneur et de la loyauté dus à l’Empire se retrouve à une échelle moindre au sein de la cellule familiale. Les enfants Klingons apprennent le respect de leurs parents et de leurs aînés, tout comme la valeur des liens du sang, qui déterminent des devoirs et des obligations incontournables.

Comme l’on souvent noté les observateurs de la culture Klingonne, la mise en place des codes de conduites fondamentaux est comparables à celles des antiques cultures martiales jadis apparues sur Terre. L’apparente rudesse de l’enfance Klingonne (avec son insistance sur les capacités athlétiques et combatives) sert en fait à cimenter les liens familiaux qui dureront toute la vie.

Les Klingons sont des êtres passionnés, la force de l’amour qu’ils portent à leurs enfants n’a d’égal que celle de la haine qu’ils vouent à leurs ennemis. En retour, les plus jeunes s’engagent intégralement pour l’honneur de leur lignée.

Selon la religion Klingonne un parent décédé risque d’être envoyé au Gre’thor (l’enfer), si ses enfants ont, d’une façon ou d’une autre, bafoué l’Empire et ses us.

Dans le monde matériel, c’est le contraire qui est vrai : la loi dit qu’un enfant partage l’honneur ou le déshonneur de son père, si bien qu’un fils (ou une fille) peut faire l’objet de louanges ou d’opprobres pour des actes qu’il (elle) n’a pas accomplis.

A maints égards, les jeunes Klingons sont très semblables aux enfants des autres espèces, en cela qu’ils apprécient les jeux aussi bien que l’étude. Dans son enfance, Worf a eu un targ de compagnie et pratiqué de nombreux sports, dont le football et les carrés parrises. Il s’est rapidement aperçu qu’il lui fallait restreindre sa force physique dans ses jeux avec les enfants Humains, naturellement plus faibles.

Le propre fils de Worf, Alexander Rozhenko, marche dans les traces de son père. Son enfance a ceci de particulier qu’il lui est tout d’abord difficile d’accepter la part Klingonne de sa personnalité, mais il finira par intégrer la plupart des aspects de sa culture natale. A l’instar de maints enfants de son peuple, Alexander est contraint de grandir vite suite à la mort de sa mère K’Ehlyer, tuée par Duras sous ses yeux en 2367.

Cette tragédie, ainsi qu’une très longue séparation avec son père plonge Alexander dans la souffrance et la confusion. Lorsque le jeune garçon est pris à mentir à son père lors de retrouvailles à bord de l’USS Enterprise NCC-1701-D, en 2368, Worf menace d’envoyer son fils dans une école Klingonne afin qu’il y apprenne ce qu’est l’honneur. Or ces écoles fonctionnent selon le principe que les épreuves physiques et psychiques imposées aux élèves, contribuent à leur forger leur caractère et le temps des études est particulièrement douloureux pour de nombreux jeunes.

La même année, Worf est grièvement blessé à bord de l’Enterprise, il est alors confronté à la perspective d’une invalidité permanente, ce qui est un sort abject pour un guerrier. Il décide donc de procèder à la cérémonie du Hegh’bat (suicide rituel) lors duquel le fils aîné du Klingon blessé doit présenter à son père la lame qui mettra fin à ses jours. Worf s’attend à ce qu’Alexander, qui n’a que deux ans à l’époque participe à ce rituel émotionnellement dévastateur.

Situation inversée, en 2372, quand Kurn demande à son frère aîné d’accomplir le Mauk-to’Vor. Worf s’estime obligé de participer au suicide rituel de son cadet, ce qui illustre combien les liens forgés dans l’enfance continuent d’influer sur la vie des adultes.

L’évènement le plus marquant dans la vie d’un enfant est son âge de l’ascension. Avant ses treize ans, le jeune met à l’épreuve ses talents de combattants au moyen d’armes telles que le bat’leth. Peu après, il se soumet à un rite fort pénible qui le voit marcher entre des guerriers armés de bâtons de douleur et supporter leurs attaques tout en récitant des incantations par lesquelles il affirme sa nature de guerrier et son courage dans la traversée d’une « rivière de sang ».

La société Klingonne s’efforce de protéger les enfants qui ont été prématurément enlevés à leurs parents (ou dont les parents ont été tués). Le rôle de ghojmok, analogue à celui de la nourrice dans les cultures Humaines est fort honoré chez les Klingons. Il est généralement assumé par une Klingonne âgée qui se met au service des enfants. Worf a ainsi bénéficié des soins de Kahlest, vieille ghojmok qui vivait dans la colonie de Khitomer.

Les jeunes dont les parents ont péri pour l’Empire, peuvent être rituellement accueillis dans la Maison d’un adulte qui les adopte en fonction du cérémonial du R’Uustai. Ce lien a pour effet d’unir légalement des familles, avec toutes les responsabilités afférentes.

Worf accomplit un tel rite lorsque Martok, le fait entrer dans sa famille, la Maison de Martok. Séparé des autres Klingons (et notamment de son frère) à l’âge de six ans, suite au Massacre de Khitomer, Worf a été adopté par des Humains, Sergueï et Rosanna Rosenhko. Avec son acceptation dans le clan de Martok, une boucle est bouclée.

La culture Klingonne considère qu’un enfant est mûr (qu’il est en fait un Guerrier) le jour où il est capable de tenir une arme blanche. A l’image de maintes civilisations hiérarchisées, la tradition Klingonne désigne l’aîné d’une famille comme Chef après ses parents, c’est selon ce principe que Worf assure la direction de la maison de Mogh, jusqu’à ce qu’il renonce à son clan pour rejoindre celui de Martok.