L'influence et le rayonnement de Starfleet et de la Fédération sont bien connus dans tout le Quadrant Alpha, et respectés. Mais face à certains problèmes, les recours politiques dictent souvent des solutions peu idéales.

Ainsi du traité frontalier ratifié par l'Union Cardassienne et la FUP en 2370. Pratiquement du jour au lendemain, de nombreux citoyens de la Fédération vivant près des anciennes frontières Cardassiennes se retrouvent littéralement du mauvais côté de la barrière, et en secret, le gouvernement Cardassien entérine une série d'attaques dirigées contre ces populations, afin de les chasser de leurs foyers.

La Fédération étant dans l'incapacité de défendre les opprimés, ceux-ci réagissent en prenant leur destin en main.

Ainsi naît l'organisation paramilitaire connue sous le nom de « Maquis » et un certain Macias devient l'un de ses Chefs les plus respectés. Ayant la soixantaine, cet homme a vu bien des exactions être commises par les Cardassiens.

Originaire de la planète Juhraya, il a assisté à la signature du traité. Aux côtés de tant d'autres, il s'est brusquement retrouvé en territoire Cardassien. Réticent à un transfert néanmoins, il est resté sur Juhraya, prêt à courir le risque.

Une nuit, Macias fut traîné hors de son lit et battu comme plâtre. Il lui en restera une cicatrice proéminente, à la tempe droite, marquant les traits d'un visage par ailleurs ouvert et empreint de sérénité. Chaque fois qu'il en reparle, il porte d'instinct la main à sa tempe.

Marqué par cette nuit de souffrance, il a en plus la douleur de perdre son meilleur ami, victime lui aussi des Cardassiens.

Macias ne s'est toujours pas remis de ce deuil. Tout cela ne fait qu'affermir sa résolution, et il sera plus déterminé que jamais à empêcher l'oppresseur de leur pourrir la vie, à lui comme aux autres ex-citoyens de la Fédération dans la Zone Démilitarisée.

Se rendant à Ronara, colonie de la Fédération, il fédère des combattants de la liberté partageant ses idées et fonde une cellule du Maquis, qu'il organise. Ce dirigeant patient et attentif fait bientôt partie intégrante de la hiérarchie du Maquis, et rencontre d'autres partisans pour débattre politique.

En commun avec ses camarades partisans, Macias ne divulgue à personne l'identité des autres chefs de cellule, pas même à ses deux jeunes subordonnés d'une loyauté indéfectible, Santos et Kalita.

Sa cellule multipliant les attaques contre des vaisseaux et des approvisionnements Cardassiens, Macias et son œuvre maîtresse au sein du Maquis deviennent un grave problème pour le pouvoir Cardassien, mais aussi pour la Fédération Unie des Planètes. Nombre d'agents de Starfleet sympathisent en secret avec la situation qu'affrontent les colons, mais leur devoir reste néanmoins de dissoudre le Maquis et de préserver les accords conclus.

Quand les actes de résistance de la cellule de Macias se mettent à faire planer une réelle menace sur le traité, Starfleet charge un agent Bajoran, le Lieutenant Ro Laren, d'infiltrer la communauté rebelle et de mettre un terme à ses opérations.

L'abord affable et confiant de Macias, son dévouement sincère pour tous ceux qu'il protège et son insistance sur le fait que la Fédération ne comprend tout simplement rien à ce qui se passe réellement dans la Zone Démilitarisée affectent profondément l'espionne de Starfleet. Voir cet homme, par ailleurs tellement humain et pondéré, s’indigner des injustices infligées sans trève ni répit aux colons, alors que la Fédération s’entête dans sa politique de non-ingérence, fait prendre conscience à Ro du bien-fondé de la cause du mouvement

L’éloquence et l’intégrité de Macias sont également très persuasives, et le Lieutenant commence à comprendre à quel point les actes parfois violents du Maquis sont une réelle nécessité. Sans compter que Ro a elle-même souffert aux mains des Cardassiens durant l’occupation de Bajor.

Au fond, Macias ne veut rien de plus que pouvoir mener une existence tranquille et, cela, aux yeux de Ro Laren, ajoute encore au charme du personnage. Tout comme le fait qu'il apprécie la culture et la gastronomie Bajoranes. Il est extrêmement friand de hasparat, surtout avec une saumure forte, capable de faire monter les larmes aux yeux. Il admet même jouer du belaklavion Bajoran, très mal.

S'il soupçonne Ro d'être un agent de Starfleet, il ne le révèle jamais. Au contraire, il la traite presque comme si c'était sa fille. Il sait ce qu'elle ressent, ce qui montre bien qu'il peut aussi comprendre les gens et déterminer leur vraie nature. Sa réticence à lancer une attaque préventive contre des biens Cardassiens, soupçonnés d'être des armements biogéniques, avant d'avoir au préalable réuni de nouvelles fournitures médicales pour les siens ne manque pas d'impressionner énormément Ro, là encore.

Coeur tendre ou pas, Maclas ne s'aveugle pas pour autant sur ce qui l'attend et mesure parfaitement l'ampleur et la gravité du conflit qui oppose le Maquis, aussi bien à la Fédération qu'aux Cardassiens. Néanmoins, il se veut optimiste. Son principal objectif est de mettre fin aux intimidations des Cardassiens, même si l'Union ne renoncera pas facilement à ses colonies nouvellement acquises de la Zone Démilitarisée.

Macias sait que cela prendra du temps, mais le Maquis ne devrait pas abandonner la lutte. Tant de détermination le rend cher à ses partisans, tout comme sa vision de l'avenir. De la part d'un homme à la complexité et à l'intelligence avérée, une telle attitude peut paraître d'une confondante naïveté, mais Macias rêve déjà de la fête de la victoire, si le Maquis venait à l'emporter. Souriant, il évoque un immense banquet où son hasparat favori serait à l'honneur, où le vin coulerait à flot et où la liesse serait générale. Il parle aussi d'une tarte maison aux myrtilles...

Macias inspire chez ses hommes la foi et la loyauté, tant par son comportement et ses actes que par ses belles paroles empreintes de sagesse. A mesure qu'elle en vient à le connaître et à le respecter, Ro sent grandir en elle la conviction que le combat du Maquis est juste. Il lui semble même que cet homme courageux pourrait bel et bien mener une campagne victorieuse contre les Cardassiens.

Hélas pour tout son entourage, Macias sera abattu au cours d'une attaque sournoise des Cardassiens, alors qu'il s'efforçait de protéger un camarade touché. En mourant, il laisse derrière lui une fraternité de rebelles résolus et bien organisés. Grâce à son rôle de meneur éclairé, les Maquisards sont devenus une force de frappe avec laquelle compter.

Macias a également fait une énorme impression sur Ro Laren. Le fait qu'elle en vienne à tourner le dos à la FUP et au Capitaine Jean-Luc Picard, un autre homme sage et compatissant qui avait foi en elle, illustre à quel point un chef de la trempe de Macias peut influencer ceux et celles qui l'approchent.

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• Apparition dans la saison 7, épisode N°24 de TNG : Attaque préventive [Preemptive Strike]