Les savants et techniciens chargés de créer des armements toujours plus puissants et destructeurs se soucient souvent fort peu des conséquences de leurs recherches. Tout avantage gagné au cours d'une guerre est bon à prendre.
Et cependant, certains modes offensifs sont largement considérés comme contraires à l'éthique ou indésirables. Parmi les armements les plus controversés figurent précisément les mécanismes biogéniques fondés sur des composants biologiques obtenus par génie génétique, lesquels sèment une mort atroce au terme d'une longue agonie. Pour la plupart, les armes biologiques sont bien sûr interdites, en vertu de divers traités interstellaires, ce qui n'empêche toutefois pas certains de poursuivre leurs trafics prohibés.
Dans toute l'histoire de la Galaxie, l'usage de systèmes biogéniques a laissé un sillage ensanglanté. Nombre de civilisations y ont eu recours sous une forme ou sous une autre.
L'une des premières rencontres de Starfleet avec une espèce recourant à de tels armements se déroule en 2268, lorsque l'équipage de l'USS Enterprise NCC-1701 visite la planète Omega IV. Deux factions opposées, connues comme les Yangs et les Kohms, ont survécu à la guerre bactériologique qui s'était livrée quelque quatre cents ans plus tôt.
Presque toute la population fut anéantie, mais la génération survivante bénéficia en contrepartie d'anticorps lui conférant une longévité extraordinaire et une résistance accrue aux maladies. Cet avantage biologique a hélas perpétué le conflit chez les survivants et leurs descendants, jusqu'à ce que le Capitaine James T. Kirk vienne briser la spirale de la violence.
En 2368, la Fédération craint que l'Union Cardassienne ne mette au point des toxines métagéniques. Les mutations des virus métagéniques sont en effet très rapides et capables de détruire des écosystèmes entiers en l'espace d'une semaine. Après trente jours, l'agent métagénique lui-même meurt, ayant anéanti toute vie biologique à l'échelle planétaire, tout en laissant intacts les aspects technologiques de la culture touchée.
Le développement de ces toxines et leur supposé mode de propagation à l'état latent par le biais des ondes porteuses dans la bande thêta, s'avéreront être de la pure propagande Cardassienne, une désinformation délibérée. Mais cette affaire cristallise cependant toute l'angoisse que peut générer l'éventuelle mise au point de tels armements.
L'implication des Cardassiens dans les armements biogéniques ne s'arrête pas là : en 2370, les espions du Maquis pensent que Cardassia constitue des stocks de gel biomimétique, de composants rétroviraux atténués (aussi connus comme des vaccins rétroviraux), de seringues isomiotiques et de fusées à plasma. Ces quatre éléments associés donnent une terrible arme biogénique. Mais rien ne prouve ensuite que les Cardassiens y aient recours, cependant.
Si le Maquis s'oppose activement à ces usages par les Cardassiens, ses partisans sont pourtant également coupables de tels actes. Lors de représailles contre une colonie Cardassienne en 2373, l'ex-Commander de Starfleet et activiste du Maquis Michael Eddingon utilise le deselenide de cobalt, une substance biochimique qui agresse le système nerveux Cardassien, tout en étant inoffensive pour de nombreuses autres formes de vie.
Créé en combinant des nitrites de rhodium à du sélénium, en les reformulant et en synthétisant le précipité, le deselenide de cobalt est si instable qu'il nécessite un stockage frigorifique.
Il est déployé dans la biosphère de Veloz Prime par le truchement de trois torpilles stratosphériques lors d'une offensive frontale contre les colonies Cardassiennes, à la surface de la planète. Le renégat du Maquis empoisonne alors Quatal Prime de la même manière, avant d'être arrêté et appréhendé par le Capitaine Benjamin Sisko.
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